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Des histoires, des petites épreuves et des grands combats, qui font une vie. Lorsque j'écris, je me sens libre, je me sens vivre, exister. À travers mes textes, c'est ma vie, mes rêves que je pose sur le papier, mes envies, mes peurs et les combats d'une mère.

Cahier d'une douleur !

Publié par Nanouk  - Catégories :  #Deuil, #Perte, #Enfant

C'est un jour triste et gris de novembre, que tout a basculé ! Depuis des jours, elle se sentait faiblir, mourir doucement de l'intérieur, depuis des semaines, que tout se dégradait alors qu'elle pensait s'en sortir enfin, des mois, des années que c'était arrivé pourtant ! Mais en ce jour d'automne, sa douleur, sa fatigue étaient telles qu'elle ne voyait d'autre solution que de se laisser aller à la délivrance. Elle prit une lame, la posa sur son avant-bras et doucement, fit glisser la lame sur son poignet et... 

Cahier d'une douleur !

Si la page se tourne, en ce jour, l'histoire a commencé, il y a un peu plus longtemps, en un jour de décembre où la terre s'est effondrée sous ses pas. Bien sur entre le jour où tout a commencé et celui où tout a basculé, il s'en est écoulé du temps, passé des événements qui l'ont amenée à ce jour. Alors qu'elle croyait avoir avancer assez loin que pour oublier ou à défaut, avoir fuit assez loin, que pour vivre avec. Elle a vécu tant d'étapes dans ce voyage pénible avant qu'arrive la dernière. Celle qui a refermé définitivement le livre.

Il y a quelques semaines, elle a retrouvé au fond d'un tiroir, un petit cahier.

Un petit cahier rose qui la suivit partout pendant un temps, pour affronter son histoire, exsorciser sa douleur et lui permettre d'avancer. Puis elle l'a rangé dans un tiroir, comme pour tout ranger au fond de sa mémoire, pensant avancer, continuer. Mais l'histoire l'a rattrapée au détour de ce petit cahier.

Tu n’es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis.

Victor Hugo

Cahier d'une douleur !

Elle a ouvert ce petit cahier où ces mots la ramenèrent à ce jour et tout ceux qui on suivit. Sur la première page, un dessin... 

Elle a dessiné cette clé sur la première page d'un cahier qui devrait servir à mettre des mots sur sa douleur. 

 

PREMIERE PAGE

Son premier dessin est une clef de coeur en noir.

Son premier dessin est une clef de coeur en noir.

Puis elle avait écrit les paroles de cette chanson dans ce cahier, ses paroles lui parlaient tellement. "Évidemment de France Gall"

 

DEUXIEME PAGE 

Et la chanson disait: " évidemment, évidemment, On danse encore sur les accords qu'on aimait tant, évidemment, évidemment, On rit encore pour des bêtises comme des enfants mais pas comme avant... "         France Gall

Y a comme un goût amer en nous
Comme un goût de poussière dans tout
Et la colère qui nous suit partout
Y a des silences qui disent beaucoup
Plus que tous les mots qu'on avoue
Et toutes ces questions
Qui ne tiennent pas debout
Évidemment
Évidemment
On danse encore
Sur les accords
Qu'on aimait tant
Évidemment
Évidemment
On rit encore
Pour des bêtises
Comme des enfants
Mais pas comme avant
Et ces batailles dont on se fout
C'est comme une fatigue, un dégoût
À quoi ça sert de courir partout
On garde cette blessure en nous
Comme une éclaboussure de boue
Qui n'change rien
Qui change tout
Évidemment
Évidemment
On danse encore
Sur les accords
Qu'on aimait tant
Évidemment
Évidemment
On rit encore
Pour des bêtises
Comme des enfants
Mais pas comme avant
Pas comme avant

Parole "évidemment" France Gall

Elle a griffonné quelques mots et un coeur.

 

TROISIEME PAGE 

Elle a écrit ensuite... 

 

QUATRIEME PAGE

 

" Je ferme les yeux, je me laisse bercer par la fatigue, je laisse le noir s'installer espérant qu'avec lui vienne le néant. Je ferme les yeux, j'espère retrouver ses rêves qui m'emportaient loin, m'emportant vers... Le bonheur d'un bel avenir. Je ferme les yeux, j'aimerai m'envoler vers la magie d'un lointain paysage, me laisser ennivrer par la douceur du sommeil, la plénitude de la nuit, le silence de l'oubli. Je ferme les yeux et avant même que la nuit ne s'installe, se dessine dans la pénombre, cette image en noir est blanc qui me hante, me poursuit, m'empêche d'avancer, de rêver depuis ce jour-là, depuis ... "

 

 

À propos

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